C’est en 2016, sous la pression des instances gouvernementales de voir les énergies renouvelables se développer, que le promoteur OPALE, a étudié la carte des zones favorables à l’implantation d’éoliennes dans le Jura. Il débute les études environnementales en 2017.
Situées très proche mais en limite d’un couloir aérien, les communes des PLÉNISE, MIEGES, CENSEAU, ESSERVAL-TARTRE sur le plateau de Nozeroy à 10 minutes de Champagnole ont été ainsi convoitées et ont donné leur accord pour la location de leurs forêts communales pour un projet d’implantation de 6 éoliennes géantes (200m à bout de pales).
L’association LA JOUX VIE ET PATRIMOINE est ainsi créée pour lutter contre le projet.
Cette forêt communale, située en lisière de la forêt de LA JOUX, une des plus belles sapinières d’Europe, proche de la réserve biologique intégrale de La Glacière, abrite plusieurs espèces protégées : le milan royal, de nombreux chiroptères, le lynx présent (+relâcher de lynx Boréal par l’association Athénas en mai 2023).
Quant aux faucons pèlerin (dont plusieurs couples nichent dans les falaises proches), aux chouettes de montagne (chevêchette d’Europe et chouette de Tengmalm…) ou aux Pic Noir, tous protégés au niveau national et présents sur le secteur concerné, ils font également partie de la liste des victimes potentielles.
Ces éoliennes sont prévues pour être installées au sein du bassin versant alimentant en eau potable quatre communes, alors que la zone a été identifiée comme étant de vulnérabilité maximale (milieu karstique) par l’hydrogéologue référent de l’ARS (Agence Régionale de la Santé) avec un risque de dégradation à court et long terme de la qualité de l’eau voire de perte de la ressource.
Malgré de nombreuses contributions, c’est en 2021 à l’issue de l’enquête publique, qu’un avis favorable est prononcé par les commissaires enquêteurs.
Les dangers et incohérences de ce projet sont parfaitement décrites par les différentes expertises techniques, dont les volets hydrogéologique, naturaliste et faunistique.
Ce projet a provoqué pour toutes ces raisons une opposition franche et légitime des habitants et des communes impactées, comme en témoignent les 3000 signataires (non négligeable au regard d’un territoire rural) de la pétition qui a circulé, et le vote "contre" des communes impactées.
Mais, loi d’accélération oblige, et grâce à l’avis de l’expert « indépendant » de la tierce-expertise, dont le choix a été laissé au promoteur, le projet obtient, contre toutes les preuves scientifiques et techniques, l’aval des autorités.
Le 16 juin 2023, le Préfet du Jura signe l’arrêté d’autorisation du projet éolien au cœur de la forêt de la Basse Joux, en face de la cité médiévale de Nozeroy, lieu touristique emblématique du plateau.
Ainsi en 2023, dans un contexte de tension extrême sur l’eau et d’effondrement de la biodiversité, le représentant de l’Etat dans le Jura, censé protéger le bien commun, accepte délibérément la dégradation de la ressource en eau et la destruction d’espèces protégées.
L’autorisation préfectorale a été contestée par le dépôt d’une requête préliminaire en octobre 2023 par L’association LA JOUX VIE ET PATRIMOINE.
De nombreux requérants, associations, habitants, communes sont ainsi dans l’attente d’un jugement du tribunal administratif compétent.
On l’aura compris, la préservation de la nature et de la biodiversité est incompatible avec les parcs éoliens, quelles que soient les « mesures » que les porteurs de projet affirment mettre en œuvre pour pallier les « inconvénients » de l’implantation de leurs monstres d’acier.
L’installation et l’implantation de six éoliennes géantes provoqueront la mort ou la désertion d’innombrables hôtes « historiques » de la Basse-Joux et des environs, et fragiliseront l’équilibre de tout un écosystème, sur un secteur bien plus vaste que le seul « périmètre concerné ».
infos : lajouxvip@gmail.com
Adhésion : https://www.helloasso.com/associations/la-joux-vie-et-patrimoine
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