Depuis bientôt un an, l’appareil colonial israélien continue à se déchaîner sur les territoires palestiniens. Il a anéanti une grosse partie de la bande de Gaza et multiplie les colonies de peuplement en Cisjordanie. Un génocide est en cours pendant que la résistance se fait depuis presque une centaine d’années : des marches de retour vers des terres volées par les colons à la lutte armée en passant par le boycott économique et académique, la grève générale, les grèves de la faim en prison ou l’insurrection.
L’histoire de ces luttes est complètement effacée, dès lors qu’on prétend que tout a commencé le 7 octobre ou qu’on recentre la souffrance (réelle) des otages israélien·nes du Hamas en occultant les milliers de palestinien·nes qui croupissent dans des geôles coloniales depuis des mois, voire des années, sans aucun procès. Les exactions des groupes armés, historiquement présentes dans toutes les luttes de libération nationale, ont cette fois-ci servi à légitimer la radicalisation d’un État colonial qui a pleinement assumé le volet génocidaire de son projet sioniste.
Les cibles ne manquent pas : vivant dans des pays occidentaux, nous sommes entouré·es de puissantes institutions économiques, politiques, militaires et diplomatiques, qui se rendent complices depuis des années de la colonisation de la Palestine. La raison n’est pas un prétendu complot sioniste, mais bien la nature et le projet même de l’Occident capitaliste qui s’appuie depuis toujours sur des infrastructures coloniales en tout genre pour perpétuer sa domination du reste du monde. Il est alors logique que des banques telles que la BNP Paribas ou la Société générale investissent dans le « bastion de la civilisation au Moyen-Orient », que des entreprises d’armement telles que Thalès ou Safran travaillent main dans la main avec les géants du complexe militaro-industriel israélien, que Carrefour ou McDo fournissent des repas gratuits aux soldat·es de l’armée génocidaire tout en franchisant différents magasins dans les territoires occupés de Cisjordanie…
Emparons-nous, tout d’abord, de la journée de grève nationale du 1er octobre pour y dépasser les mots d’ordre syndicaux et électoralistes : constituons des cortèges de tête anticoloniaux et anti-impérialistes pour déborder les différentes manifestations et assemblées organisées en cette journée.
Nous appelons évidemment à continuer de tout péter, tout le temps.
Plus particulièrement, la semaine du 1er au 8 octobre est la dernière semaine du mois international d’actions coordonnées pour la libération de Georges Abdallah, culminant avec l’audience judiciaire pour sa remise en liberté le 7 octobre et la manifestation nationale pour sa libération le 26 octobre à Lannemezan. Pour la libération de Georges Abdallah, et la destruction de toutes les prisons, faisons fleurir les initiatives anticarcérales ! Soutenons les prisonnier·es palestinien·nes par le biais d’écriture de lettres ou de campagnes d’informations !
Montons des infokiosques et des tables d’infos partout, dans la rue comme dans les espaces militants, des soirées de soutien et des discussions pour informer sur les luttes en Palestine et ailleurs !
Organisons des manifs sauvages qui dépassent les différents cadres : pétons tout sur notre passage !
Amplifions le boycott par le sabotage de toutes les cibles occidentales qui financent, soutiennent et arment le génocide en Palestine : banques, chaînes de fast-food et de grandes surfaces, fabricants d’armes (voir la brochure deStop Arming Israël), partis politiques…
Occupons ou détruisons toutes les universités qui se rendent complices des massacres par le biais de différents partenariats !
Pillons tous les Carrefour et autres magasins qui se rendent complices de l’État israélien ! Le 7 octobre marquera la date du procès de copaines ayant participé à une action d’autoréduction d’un Carrefour (plus d’informations sur Paris Luttes Info) : soutenons-les et multiplions les initiatives similaires !
Saisissons-nous de toute la diversité de modes d’actions à notre disposition pour amplifier un mouvement autonome visant à mettre un terme au colonialisme partout dans le monde : en Palestine mais aussi en Kanaky, en Martinique, en Guadeloupe, au Congo… Que crèvent les États, les frontières et les colons !
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