Cantine conviviale à midi, marché paysan, visites et inventaires naturalistes, prises de parole, atelier photo, grimpe dans les arbres, balades à dos d’âne, chorales, concert et bal trad’…
Une douzaine de foyers ont déjà répondu à l’appel à candidatures pour jardiner aux Quarrés.
Ce 14 avril, des jardinières des Vaîtes (Besançon) et des Lentillères (Dijon) viendront nous raconter leur expérience de jardins potagers et maraîchers sur des terrains sauvés du béton. À l’issue de cette première journée de rencontre et d’échanges, nous nous engageons à aider toutes celles et ceux qui veulent s’impliquer jusqu’à la création de ces jardins sur place.
Donnez-nous, donnez-nous des jardins
Maire de Moirans, en charge de l’économie à Terre d’Émeraude, Grégoire Long a répondu à notre initiative dans Le Progrès et la Voix du Jura du 21 mars. S’il ne cache pas son indifférence envers la question agricole et alimentaire, il concède que la création de jardins partagés est « un très bon projet » … même s’il le verrait bien ailleurs, pour ne pas remettre en cause le saccage des Quarrés. Une seule journée ne suffira évidemment pas à faire le deuil d’un projet vieux de 20 ans, mais puisqu’il se dit ouvert au dialogue, nous ne pouvons que l’encourager à venir découvrir, avec nous et avec les Moirantin⋅es, la valeur irremplaçable du site.
Sans surprise, Grégoire Long joue son rôle d’injecteur massif d’argent public au profit des convoitises de l’industrie. Ce faisant, il approfondit et accélère à l’échelle locale la privatisation de nos communs, les nuisances, pollutions, et futures friches artificialisées, l’épuisement des ressources, l’effondrement de la biodiversité, le dérèglement climatique. Et les pseudo-« compensations » ou « voies de mobilité douce » mises en avant pour s’exonérer de ses responsabilités n’y changeront rien.
La solution d’apaisement qu’il appelle de ses vœux, c’est sortir du chantage à l’emploi et de la compétition entre les territoires. Pour notre part, nous contestons fermement la politique qui déroule le tapis rouge et les millions devant les rêves de grandeur des développeurs, en sacrifiant au bulldozer les dernières véritables richesses vitales du territoire, et les besoins réels des habitant⋅es.
Nous sommes les Quarrés qui se défendent
Prairies en lisière de bois baignées par le Murgin, les sols des Quarrés sont plus précieux que jamais, comme éponge naturelle dans le cycle de l’eau, comme réserve et habitat du vivant, et comme terres nourricières. Détruire ces prés agricoles serait irrémédiable, et la voracité des industriels n’est pas un argument.
C’est notre action collective qui changera la donne. Nous allons sauvegarder l’espace naturel des Quarrés, maintenir la vocation agricole de ses prés, et y faire naître ces jardins partagés.
Les Soulèvements de la Terre du Haut-Jura et leurs ami⋅es, le 3 avril 2024
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