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La baignade critique : le Doubs pourrait être baignable à Besançon.

Une baignade urbaine, baignade critique, s’est tenue le 19 Septempbre à Besançon. L’occasion pour des habitantes et habitants de demander à se baigner librement. Et si la baignade est interdite pour des raisons sanitaires, alors il faudrait s’interroger sur les activités économiques et autres sources de pollutions dans la ville et éventuellement en amont.
Communiqué de presse rédigé par des habitantes et habitants de Besançon, Besançon, jeudi 19 septembre

Parmi les enjeux urbains, pourquoi ne pas envisager un usage ludique du Doubs, rafraîchissant, au contact des éléments, comme le pratiquent les Suisses à Bern, à Bâle, à Genève ?
Il est autorisé de se baigner sur le Doubs, plus en aval, avec un suivi de la qualité de l’eau par l’ARS. Pourquoi ne pas le prévoir dans la belle boucle de Besançon ?
Il est temps de recréer une culture de la baignade à Besançon pour s’offrir un accès libre et collectif à la détente et à la fraîcheur, particulièrement pendant les étés caniculaires. Cette culture, c’est savoir déterminer les lieux propices et sûrs, les moments opportuns pour ne pas subir les aléas hydrologiques, et comprendre les différents usages pour profiter en bonne entente et dans la convivialité.
Bien sûr, c’est un projet à construire sur le long terme pour résoudre certaines pollutions, en particulier des égouts et des activités économiques en amont.

NB : les prochaines lignes donnent la philosophie de la baignade critique et compte tenu de l’efficacité des mots choisis, elles paraphrasent les écrits des chercheuses Gaële Rouillé-Kielo et Gabrielle Bouleau et de la journaliste Jade Lindgaard sur l’ouverture de la baignade dans la Spree (Berlin) portée par des associations et des habitant.es. ‘‘Il est tout simplement proposé de transformer [le Doubs qui ceinture la Boucle], en une « ligne de vie écologique urbaine ». L’ouverture de points de baignade à [Besançon] sera « appréhendée comme un symbole de reconquête citoyenne de l’eau en ville ». Cette démocratie fluviale a bien des vertus : plus de transparence sur les données [qualité de l’eau et risque sur la santé : pesticides, métaux lourds, leptospiroses, égouts...], une discussion de meilleure qualité permettant la confrontation des arguments. Mais aussi la création d’une culture du fleuve. Il faut réapprendre à se baigner : quel débit est dangereux, quel niveau de turbidité (l’aspect trouble de l’eau) est acceptable, quels sont les risques spécifiques à chaque endroit, quels moyens de surveillance humains sont nécessaires, de quels points peut-on sauter dans l’eau sans risquer sa vie ?
On verra la rivière d’un œil nouveau, et plus seulement comme un filet d’eau sans vie, encastré dans du béton. Alors on se souciera tout autrement de l’eau. Bref, recréer une culture du loisir fluvial est un beau projet.’’

P.S.

Le pdf du communiqué juste en dessous :)

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