« Corps en colère » propose de lever le silence autour des violences gynécologiques et obstétricales, longtemps tabou, silencieuses et normalisées, aussi bien par les professionnels que par les femmes qui les subissent, afin de mieux comprendre les mécanismes qui les sous-tendent, contribuer à libérer la parole, nommer la colère et la honte qu’elles produisent et semer une graine de résistance.
Synopsis
Examens gynécologiques de routine, examens dits « obligatoires », consultations de
contraception, IVG, suivi de grossesse, accouchement, post-partum… De l’adolescence a la ménopause, de Paris à Tombouctou, on nous « ausculte », on nous dit de nous déshabiller, nous allonger, ouvrir les cuisses, on met des doigts et des instruments dans nos vagins, on nous touche les seins, et surtout, on ne nous demande rien !! « Détendez-vous ! vous êtes crispée », ah bon ??
Combien de fois nous sortons de ces consultations ou de ces salles d’accouchement, – où nous sommes sensées vivre des moments merveilleux en donnant la vie, – une boule au ventre et la colère ravalée ? Nos corps de femmes violentés, malmenés, non respectés, nos ressentis ignorés.
Dans un monologue plein d’émotion, d’humour et d’irrévérence, Daniela partage son expérience de femme et de sage-femme, depuis son rêve de l’adolescence, ses études de sage-femme empreintes de la culture de domination sur le corps des femmes à sa pratique professionnelle dans plus de 20 pays pour dévoiler, analyser et dénoncer ces violences
Un petit peu de mon histoire
Née à Buenos Aires, en Argentine dans les années 50, où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 22 ans, activiste politique, je quitte l’Argentine sous la dictature militaire et m’exile en France à la fin des années 70.
Après avoir exercé plusieurs métiers, je deviens monteuse de films documentaires, et à l’âge de 35 ans, j’embrasse mon rêve, devenir sage-femme, comme une forme de réparation des violences subies sur mon propre corps de femme et une nouvelle manière de changer le monde, « une naissance à la fois »
Je vis actuellement en France, après avoir travaillé auprès des femmes dans plus de 20 pays, dans les hôpitaux, dans des maisons de naissance, à domicile et comme sage-femme dans l’aide humanitaire.
Après le confinement lie à la Covid 19, et dans la difficulté de continuer mes missions à l’étranger dans l’aide humanitaire, je réfléchis à d’autres moyens d’action.
Je ressens le besoin et la responsabilité de transmettre mon vécu, ainsi que la conviction que ce sujet sensible et douloureux méritait d’être abordé de façon accessible par le plus grand nombre et je découvre les conférences gesticulées. Je rejoins alors l’équipe de la Boite sans projets, association d’éducation populaire, en mars 2022 pour suivre la formation.
Depuis la création de « Corps en colère », en juillet 2022, j’ai joué ma conférence plus de 20 fois, en France, en Suisse et en Espagne devant des publics divers et j’ai pu réaffirmer la légitimité de ma parole dans l’écho qu’elle fait auprès du public
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