A l’issue de la perquisition, les flics sont repartis avec le matériel informatique qu’ils ont trouvé, des téléphones, des vêtements, des tracts politiques et des sprays de peinture. La camarade a ensuite été emmenée en garde à vue dans le commissariat du 1er arrondissement de Paris. Elle est accusée de dégradations en réunion, de menaces réitérées, de diffamation et de refus de donner les codes d’accès de son téléphone. Les flics disent l’avoir repérée sur des caméras de vidéosurveillance. Sa garde à vue a été renouvelée pour 24h puis elle a été déférée le 30 mai au soir au Tribunal judiciaire de Paris. Elle a ensuite été mise en examen et informée qu’une instruction était en cours. Une instruction, c’est une grosse enquête dirigée par une juge d’instruction et qui peut permettre aux flics d’utiliser de nombreux moyens d’enquête. Le plus souvent, l’instruction est utilisée pour les affaires les plus graves ou les plus complexes. Elle peut durer de nombreux mois voire plusieurs années.
Ici, les flics s’intéresseraient particulièrement aux luttes contre les constructions de CRA. Ils auraient consulté des sites d’information militants et seraient tombés sur l’appel à faire partout en France et ailleurs des actions au mois de mai (https://paris-luttes.info/contre-le-business-de-l-18146)
A la fin de sa garde à vue, la camarade a été libérée sous contrôle judiciaire avec mesure d’éloignement en dehors de l’Île-de-France. La juge d’instruction a également imposé une interdiction de quitter le territoire français le temps de l’enquête. Parallèlement, la préfecture a prononcé une obligation de quitter le territoire français (OQTF). A sa sortie du tribunal, elle a été placée au CRA du Mesnil-Amelot (à côté de l’aéroport Charles de Gaulle, en Île-de-France).
Force et solidarité avec la camarade et toutes les personnes enfermées ! Nique les instructions, vive les évasions !
Articles initialement paru sur Nantes Indymédia
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